Edward Erasm Gray | Jack L'Eventreur | UC |

{ Nom } Gray

{ Prénoms } Edward Erasm

{ Age } 84 ans

{ Surnoms }
Jack L'Eventreur (quand on parle de ses crimes) - Mister Dorian (pour les vampires) - Lord Gray (pour l'aristocratie)

{ Physique }

Quelle est cette silhouette qui avance dans la brume du quartier de Whitechapel ? C'est ton pire cauchemar mon enfant, Jack l'Eventreur arrive, lentement. Tu ne vois encore de lui que la silhouette vague, haute d'un bon mètre quatre-vingt, l'ombre se déplace gracieusement entre les vapeurs putrides des ruelles désertes alors tu vois une cape battre la bise du vent de nuit alors qu'il amorce un virage. Il porte un chapeau haut-de-forme noir avec le costume qui l'accompagne au mieux ; une veste courte noire au manches bouffantes, fermée par deux boutons au niveau de l'estomac, le haut est écarté par un foulard blanc du genre très à la mode généralement symbolique de l'appartenance à la haute société. Au dessous il porte un pantalon serré taille haute enfoncé sous une paire de bottes très classes, à la coupe fine, le tout est bien sûr vêtement de premier choix au sommet de la mode que seul un grand homme peut s'offrir. Mais arrête donc de rêvasser, regarde plutôt sa danse, il vient sautillant vers toi, son visage apparaît sous un rayon de lune et tu tombes immédiatement sous le charme, profite de tes derniers instants mon enfant, profite bien parce que bientôt c'est la terreur qui emplira toute ton âme. Sa chevelure blonde reflète le rayon bleuté de la lune et donne à ton regard un ancre artificiel, idiote, tu as jeté ton ancre sur un rocher qui coule déjà, et il s'y est coincé, tu couleras avec, oui, tu couleras avec ce regard d'un bleu électrisant. Laisse donc ses lèvres goûter à ta chair, tu le désires autant que lui. Alors tu sens ce plaisir magique quand cette bouche large et fine à la fois vient caresser la tienne. Il a la peau si douce, si parfaite et ... si froide. Il te caresse à nouveau, cette fois c'est sa main, une main aux longs doigts fins, qui vient caresser ta nuque, alors tu le regardes à nouveau, tu regardes son nez droit qui vient caresser amoureusement le lobe de ton oreille et tu aperçois sous ces lèvres étirées en un sourire le scintillement de dents trop longues et trop pointues pour être humaines. Tu as un mouvement de recul et ta main va se plaquer contre son torse, alors tu sens les battements lents et pourtant si vifs de son coeur de prédateur. Et tu sens cette sensation t'envahir, comme si tu avais loupé une marche en montant les escaliers, cette sensation de vide qui te prend au ventre. Puis cette sensation est rattrapée par la terreur, as-tu senti ta fin approcher ? Dès l'instant où tu as laissé cet homme te regarder tu es sa victime. Il avance vers toi ce beau visage et plante sensuellement ses longues dents dans ton cou. c'est la vie qui te quitte par ces trous, adieu, mon amie d'un soir.

{ Caractère }

C'est un personnage très double que cet Edward, sa personnalité varie avec autant de régularité que le jour et la nuit. Le jour toute la haute société Londonienne le réclame ça et là, parce qu'il est le meilleur dans son métier. Demandez à quelques gentlemen ce qu'ils pensent de ce cher Lord Gray, ils vous répondront que malgré son jeune âge ce garçon possède un talent qui rendrait jaloux tous ses aînés dans la médecine, qu'il a un charisme fou et cette habitude si plaisante de vouloir toujours rire de tout. Il est très serviable, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour ne jamais décevoir cette jolie petite reine. Mais au fond ce qu'elle aime le plus c'est s'amuser et pour ça Edward est doué, le jeu est pour lui comme une seconde nature, si les gens qu'il cotoye l'adorent pour cette façon qu'il a de jouer constamment, ce sont ses patients qui lui en sont le plus reconnaissants, non seulement il arrive à leur faire oublier la douleur durant les opérations, mais en plus cet homme arrive à prononcer un pronostique tragique sans qu'une larme soi versée. Mais toute cette bonhommie n'endort en rien sa puissante intelligence qui tourne comme un moteur qui ne tomberait jamais en panne et il sait quand il doit redevenir sérieux, le redevenant d'un claquement de doigt juste à propos.
Mais quand vient la nuit cet homme s'estompe et disparaît, Mister Dorian plonge tout entier dans la débauche, vampire de Sang-Pur qui n'a pas renoncé à la chair humaine malgré toutes les interdictions. Ce bel homme devient irritable et violent, plus rien n'a d'importance pour lui que son désir croissant de plaisirs variés et intenses, le sang, comme il l'aime ce sang qui dégouline le lond de ses mains alors qu'il joue avec les entrailles de ses victimes, et ce corps qu'il caresse encore du bout des lèvres après que la mort l'ait emporté dans son repaire. Il lui arrive parfois de se rendre dans des réunions de vampires, il prend des nouvelles de son peuple, peuple dont il se fiche complèment, préférant le sang des prostituées qui sentent bon la débauche ou le rire cristallin de la Reine qui éveille en lui d'étranges picotements dans le ventre. Edward Erasm Gray, dit Lord Gray par la haute société, Mister Dorian par les vampires et Jack l'Eventreur dans les journaux qui parlent de ses crimes. Le meilleur Docteur Jeckyl possédé par le pire Mister Hyde.

{ Catégorie Sociale }
Vampire - Sang-Pur solitaire - Chirurgien royal

{ Capacité }

La terreur, c'est elle-même qui le motive, qui le rend si terrible. Aux yeux du beau monde Londonien Lord Gray est un jeune chirurgien d'exception, mais aux yeux du monde de la nuit il est Mister Dorian, le maître de la débauche et de la terreur. Edward ne fait pas voir aux gens leur plus grande peur, ce n'est pas un "phobiste", il ne leur donne pas non-plus de cauchemars, ces formes de frayeur sont déjà beaucoup trop réfléchies. La terreur inspirée par ce personnage est irréfléchie, provoquée par rien, on ne voit rien d'effrayant, il n'y a plus que cette sueur froide qui glisse le long du dos, lente et violente à la fois, qui paralyse jusqu'à nos pensées. Edward Erasm Gray n'est pas un pauvre petit vampire qui veut apprendre à se servir de son don, il connaît l'étendue de son pouvoir de Sang-Pur, pour que son pouvoir fonctionne il faut juste qu'il ait un contact visuel avec sa victime et qu'il désire voir l'autre trembler d'une peur maladive. Il n'y a aucune limite, cette peur peut devenir tellement violente que la victime en fait une crise cardiaque et meurt avec cette expression de frayeur intense gravée sur le visage. Et le pire, c'est que rien ne peut empêcher ce venin de pénétrer dans les veines de la personne visée, sinon une tiers personne qui s'accapare l'attention du Maître de la Terreur. Mais qui est suffisamment courageux pour accepter de mourir de peur à la place d'une vulgaire prostituée en ce bas monde ? Personne, ne peut résister à ce terrible fléau, aucun remède n'existe, il n'y a que la volonté de Jack l'Eventreur.

{ Défaut de cette capacité }

Même si rien ne peut lutter contre un tel pouvoir, celui-ci est inefficace en cas de mêlée, à part semer le trouble dans l'esprit des adversaires afin de pouvoir prendre la fuite incognito. En effet tout dépend de trois grands facteurs, la concentration, le désir et l'humeur. Dans un moment de grande colère notre adorable Lord pourrait laisser s'échapper son poison spirituel vers des personnes innocentes ou bien il pourrait perdre le désir de faire se déchaîner la terreur qui se cache en lui. En d'autres termes ce terrible pouvoir exige un excellent self-control qui n'est pas toujours aisément tenable. A la moindre baisse de volonté le pouvoir se déchaînera contre le souhait de son maître.

{ Qualités }
Intelligent, habile, dévoué

{ Défauts }
Violent, sadique, gourmand

***

{ Comment avez vous connu ce forum ? }
Oui-Oui, Oui-Oui, dans sa belle voiture jaune et rouge ...
{ Que pensez-vous du design ? }
On a connu mieux hein ! Mais il n'est pas moche, j'ai connu bien pire, z'en faites pas ^^

{ CODE }
Z'êtes franchement pas embêtés ... Oo (les lettres du code sont dans le second mot U_U)

{ Histoire }

Comme dans toutes les histoires de vampires, celle-ci commence lors d'une terrible nuit d'hiver, nuit durant laquelle la température chuta plus que jamais. Un vent d'est venait caresser les toits pointus des maisons et siffler dans les fenêtres mal fermées, poignardant dans le dos les dormeurs imprudents. En ces temps là les grippes frappaient violemment, il faisait de plus en plus froid et le peuple en perdait toute motivation, trop de morts à pleurer pour s'intéresser à un travail qui de toutes façon ne permet même pas de vivre confortablement. Et l'église qui n'agissait pas, continuant immuablement à donner la bénédiction aux lords en échange de quelques sous. C'est à cette période que le pire cauchemar de Londres vint au monde. Quiconque l'aurait vu à ce moment là l'aurait pris pour un adorable marmot qu'il fallait à tout prix protéger du froid mordant de l'hiver, mais lui ne risquait rien, il résistait à ce froid terrible mieux qu'un homme dans la fleur de l'âge. Les vampires commençaient à se disperser, il n'était plus à la mode de rester cloîtré dans le cercle familial à la fin du XVIIIème siècle, les jeunes buveurs de sang quittaient le foyer et allaient s'installer chez les humains, alors les combats devenaient plus acharnés entre les deux races, mais rares étaient ceux qui s'en souciaient vraiment, les vampire mourraient difficilement, aussi nombreux que soient les humains. Le seul ennui restait ces idiots de hunters qui prenaient plaisir à mourir bêtement en entraînant avec eux toujours quelques vampires à l'importance moindre, les Sang-Purs avaient plutôt tendance à rire des terribles pouvoirs des hunters, terriblement hilarants en vérité. Mais le temps passait et les Sang-Purs étaient en voie de disparition. Les grandes familles s'éclaircissaient, la guerre pris un nouveau tournant, les jeunes se mirent en tête de détrôner les seniors qui résistèrent inutilement avant de donner le trône à cette nouvelle jeunesse. Puis comme les humains n'étaient pas des adversaires dangereux, les familles de Sang-Purs se mirent à s'entretuer aussi. Si bien que la Noblesse tenait les rênes de la société de la Nuit. Les descendants de Dracula se faisaient plus rares que les moustiques albinos. Mais s'ils devenaient plus rare ça ne faisait que grandir leur prestige, un demi siècle plus tard en les regardant on disait "C'est un Sang-Pur, alors il a survécu à la grande guerre des familles, il doit être fort."

Aussi étrange que cela puisse paraître, les vampires n'ont pas un excellent sens du passage du temps. On pouvait rencontrer un vampire d'une vingtaine d'année et penser qu'il vivait depuis un siècle. C'est pourquoi en grandissant Mister Dorian gagnerait le respect de tous les autres êtres de la Nuit. Mais intéressons-nous donc un peu à ce petit monstre.

Edward est né en Irlande, dans les hauts plateaux et les prairies blanches de neige, ses parents s'étaient isolés loin des autres vampires pour vivre leur amour, parce que même les vampires peuvent aimer. Ces deux-là s'adonnaient très volontairement à quelques jeux en uniforme de cuir et divers autres équipements tendancieux. Le genre de jeu que tout le monde n'appréciait pas. Dans le village on entendait parfois les cris mêlés de douleur et de plaisir d'Esmeraldia mais personne ne s'aventurait à deviner ce qu'ils faisaient.
Il était de coutume d'aller présenter le bébé aux membres éminents de la famille afin qu'il soit "touché" par leur pouvoir. Aussi quand le petit Edward vint au monde, les amants laissèrent leur ferme Irlandaise et retournèrent à Londres où la Grande Purge repoussait les Anciens pour laisser le pouvoir aux jeunes. La cérémonie d'accueil durait 7 ans, de quoi faire toute l'éducation du gamin afin qu'il obéisse parfaitement aux ordres des patriarches. Alors ses parents laissèrent Edward aux chefs de la famille Gray et s'installèrent à quelques pas de là où ils reprirent leurs jeux au grand damn des voisins.

Pendant ce temps, enfermé entre quatre murs solides, le petit Edward découvrait sa nature de tueur dans chaque cristal qu'il vidait. Le sang, il le découvrait lentement, devenant de plus en plus friand de cette adorable saveur. Il n'était pas le seul petit dans ce bâtiment, là se rassemblaient de nombreux gamins, certains plus âgés que lui, d'autres beaucoup plus jeunes. Les rapports de force étaient fréquents parce que le rang du petit au sein de la famille dépendait principalement de la façon dont il triomphait de l'adversité durant cette période. D'ailleurs, à ce moment là déjà Edward était le préféré de certains de ses "professeurs" parce qu'il savait intimider les autres, à l'âge de 5 ans tous le fuiyaient, même les plus âgés. Mais il n'eut jamais la chance d'arriver au stade supérieur de son apprentissage parce qu'à cette période les Sang-Pur se mirent à s'entretuer et les maisons familiales étaient les cibles favorites des assassins parce que dans toutes les familles, les enfants au sang pur étaient éduqués là, seulement les enfants au sang pur. Dans cette boucherie Edward fut le seul à s'en sortir indemne, il y eut de nombreux blessés, chez les professeurs aussi et des morts chez les enfants, mais pas Edward, lui n'avait rien, c'était comme si les assaillants avaient peur de s'approcher trop de lui, quand ils arrivaient ils se pétrifiaient et repartaient sans comprendre. Dans la mêlée les parents d'Edward furent tués et tous ses camarades suivirent. Il était désormais l'unique porteur du nom Gray.

Il aurait bien pu continuer à vivre parmi les vampires, personne ne pouvait s'attaquer à lui, mais Edward Erasm Gray aimait déjà à cette époque être trimbalé dans des aventures inimaginables. Il partit donc sans bagages à travers les rues de Londres puis avança jours et nuits vers le Nord. Cette période est un grand trou dans la mémoire de notre jeune vampire, il ne savait pas où il allait ni pourquoi il y allait. Et il serait bien incapable de dire combien de jours il avait marché. Toujours est-il qu'un jour sans raisons particulières, un humain commença à s'intéresser à lui, c'était un homme de la grande société, un médecin reconnu, un homme qui commençait à peine à vieillir. Il prit le petit vampire sous son aile et lui enseigna le métier de chirurgien. La croissance du vampire commençait, il devenait beau et attirait les filles, préférant aller s'amuser plutôt que d'apprendre avec son tuteur ; si bien qu'il ne termina pas ses études avant la mort du pauvre homme.

Les études pour devenir chirurgien sont longues et demandent une certaine maturité qu'Edward était bien en peine de présenter, il eut beau être récupéré par un collègue de son "père" adoptif pour continuer son apprentissage, Edward restait sourd aux commandes de ses maîtres. Il n'avait que la vingtaine et ses maîtres lui disaient qu'il était temps de se faire une place dans la société, oui mais il avait encore du temps disait-il, et à eux de répliquer qu'il avait déjà vécu la moitié de sa vie. A ce moment là Edward avait l'habitude de rire face à eux quand ils disaient cela. Il continuait à visiter les bas quartiers et à saluer les filles qui s'offraient à lui pour une petite pièce.
Étrangement le fait de vivre entouré d'humains avait endormi son instinct de vampire, il ne buvait plus de sang, se contentant d'une nourriture "humaine". Il était faible et souvent malade, ses maîtres s'inquiétaient pour lui d'autant qu'ils connaissaient tous son intérêt pour les plaisir de la chair. La syphilis tuait violemment, le décès de son maître l'avait montré, mais Edward était immortel, il le disait à ses maîtres qui ne voyaient là que les divagations d'un jeune trop sûr de lui.

Alors il fut privé de sortie, alité pendant plusieurs jours, osculté par ses maîtres, mais il fut vite sur pied, contre toute attente, et recommença à sortir le soir. Cet environnement "humain" le rendait simplet, il oubliait ses origines et s'amusait, les guerres de vampires lui passaient complètement au-dessus de la tête et le besoin de sang se faisait ressentir plus que jamais, mais en 15 ans de vie avec les hommes, Edward n'avait jamais appris à les considérés comme de la simple nourriture, même son pouvoir de Sang-Pur devait se friper à force de ne jamais servir. Ses sens naturellement très aiguisés devenaient médiocres, même pour un homme et ses professeurs ne cessaient de lui répéter qu'il devait penser à sa vie, qu'il devait soigner son âme, que sa place était au sein de la haute société. Edward Gray aurait tellement désiré pouvoir faire sa vie de plaisirs débauchés. Mais il ne le souhaiterait plus longtemps.

Mister Dorian avait un "petite-amie" qui lui avait promis de n'être qu'à lui, alors lui allait la voir tous les soirs, mais il n'était pas qu'à elle, il continuait de payer toutes les filles du coin, mais celle-ci avait un petit quelque chose ; elle était encore jeune, 16 ans, peut-être moins, mais ne connaissait que la misère, abandonnée par ses parents à la naissance, cette pauvre enfant avait grandi à Newcastel où elle avait appris le métier, elle et ses amies, comme beaucoup de prostituées, avaient des difficultés à se nourrir et à payer les maquereaux qui s'occupaient de leur protection en même temps. Edward lui avait offert de payer toutes leurs dettes si elle acceptait de n'être qu'à lui, ainsi les autres pourraient tout garder pour elles et elle serait soignée par un homme qui l'aimait. Bien sûr la jeune fille accepta et Edward était plus heureux que jamais. Vraiment ? En vérité il avait toujours ces étranges cauchemars dans lesquels il voyait des hommes et des femmes d'une beauté saisissante tuer sans pitié des petits enfants, et parmi ces enfants il y en avait un qui regardait cette scène de manière détachée, personne ne s'approchait de lui.
Parfois le vampire pensait à son enfance mais l'humanification de son cerveau rendait sa mémoire moins effisciente. Du mois était-ce le cas jusqu'à ce qu'on vienne troubler son bonheur. "On" était en vérité un vampire assez médiocre qui n'avait que sa beauté pour se jouer de ses victimes. Après avoir séduit la préférée d'Edward, il la mordit sous le regard horrifié du jeune vampire. Mais plus que l'horreur de perdre son chère préférée, c'était la colère qui l'habitait, une colère froide qui se tournait contre cette catin, elle avait payé cher son crime mais Mister Dorian aurait apprécié pouvoir jouer encore un peu avec elle, pour lui faire comprendre l'étendue de sa haine. Les lèvres du vampire s'étirèrent en un sourire alors qu'il disait d'une voix aigüe et désinvolte.

"C'était ta préférée ? Tu aurais dû la mordre plus tôt, elle avait très bon goût."

Puis il s'en alla. Pourquoi, vous demandez-vous probablement, Edward a-t-il laissé filer ce vampire ? Parce qu'il était trop choqué pour réagir, pas choqué par la mort de la catin mais par toutes les sensations qu'il ressentait pour la première fois depuis sa toute jeune enfance, sa vue nocturne, le froid de sa peau, la percection de son odorat, mais surtout, son désir de sang. Un désir sans bornes qui menaçait de le rendre fou. Dorian marcha dans la nuit, sans but, vers l'oubli, l'oubli de sa courte vie en tant qu'homme et la renaissance du vampire qui sommeillait en lui. Cette nuit là, il but du sang pour la première fois mais la dépouille fit des dégâts après son passage, révélant la présence d'un Sang-Pur dans la ville et ameutant les hunters, alors Lord Gray décida de migrer vers Londres où il avait commencé sa vie de vampire, et arrivé là-bas il trouva un médecin qui voulait bien faire de lui son élève après avoir lu les recommandations de ses anciens maîtres. Edward avait en effet fait part à ceux-là de son désir de se mettre à étudier sérieusement mais il voulait aller travailler là où son travail pourrait être reconnu : à Londres.

Comment être un bon élève pendant plus d'un demi-siècle sans être soupçonné ? Le problème vint se poser à Edward après une dizaine d'années d'études sans avoir pris une ride avec un grand chirurgien de Londres, Lord Gray avait rapidement acquis les bases et sa vue perçante ainsi que l'ensemble de ses sens surdéveloppés lui permirent de devenir meilleur que son maître quand il s'agissait de repérer les symptômes, celui-ci proposa alors à Edward d'aller continuer sa formation avec un meilleur médecin, spécialisé dans les maladies de l'esprit. D'abord très intéressé, Edward fut déçu par cette discipline qui relevait selon lui plus de la superstition que de la science véritable, il fut donc envoyé vers un autre chirurgien de renommée et à chaque fois il arrivait en se présentant comme un jeune homme de 18 ans en quête d'apprentissage. Il prit bientôt un cabinnet à son nom mais dut le vendre près d'une dizaine d'année plus tard parce que l'absence de vieillissement devenait intrigante ; il fit donc comme tout jeune médecin qui désire se lancer dans une carrière, il s'installa avec un médecin plus âgé en assistant, mais dépassant de loin chacun d'entre eux, il était sans cesse conseillé à de plus grands médecins et se présentait toujours comme un très jeune débutant. C'est donc à l'âge de 86 ans qu'il arriva à la Cour, se présentant comme un jeune prodige d'à peine 19 ans.

Mais ces années là ne furent pas entièrement tournées vers les études, quelque chose poussait Mister Dorian à vouloir en savoir toujours plus : le désir immodéré de sang. La simple vue du sang, chose perpétuelle en médecine, convenons-en, lui portait le rose aux joues et il n'était pas rare qu'en l'absence de ses maître il léchât un cadavre pour en savourer le goût audacieux. Formé à sauver les gens, Edward n'avait pas en tête de les tuer, préférant boire du sang mort il vivait dans la dépendance des saignées, il ne fallait surtout pas que le massacre de Newcastle ne soit réitèré ici, pas après tant d'années de travail.
Mais c'était chose vaine, boire du sang mort ne comblait pas sa faim, il lui fallait toujours plus, chaque nuque qu'il voyait passait le mettait à l'épreuve ; arriverait-il à tenir ?
Jusqu'à ce que sa soif le pousse hors du lit, pendant la nuit. Il avait senti de loin l'odeur du sang, il la sentait tous les soirs, Londres grouillait de vampires et de maquerots tous prêts à bondir sur le premier imprudent venu. Cette odeur habituellement persistante avait eu ce soir là un petit quelque chose de plus, une réminiscence, une femme qui s'était offerte à lui, l'odeur de son sang dégoulinant sur le menton d'un autre homme, le désir de tuer, les ruelles Londoniennes, les ombres terrifiantes, et le corps à moitié dénudé d'une femme un peu maigrichonne. C'étaient ses saignements menstruels qui avaient éveillés le désir de Jack l'Eventreur.
Elle était parfaitement immobile, une autre se tenait à côté d'elle, tout aussi immobile, les deux avaient l'air horrifiées, pas par un médecin malgré lui vêtu d'une robe de chambre boueuse ! Non, elles semblaient ne rien voir. Puis il y eut un jet de sang, le goût subtile du liquide vitale qui glissait contre le palais de Mister Dorian et le coup de couteau à travers le ventre, d'un bout à l'autre, faisant glisser les intestins hors de leur poche.

Le lendemain on criait à la fin du monde, une catin assassinée devant sa soeur, elle-même catin, cette dernière n'avait rien vu, sinon "l'ombre du diable qui glissait sur son corps ensanglanté", avait-elle bêtement révélé à la presse. Parfait. Il allait pouvoir mettre en oeuvre ses connaissances en matière de folie avec une patiente de choix.
Pour la première fois de sa vie, il n'avait pas faim, il s'habilla et se rendit à son cabinet ; une nouvelle vie commençait.

Le Fou est fasciné par cette fiche... Le Fou ne peut que la valider!

**Fiche Validée**

Le Fou impose son tampon sur le papier~

Bon, cher Edward ... Les prostitués n'attendent plus que vous pour débuter les festivités! ^ ^
Faites couler le sang à tort et à flot~